Gerda: A Flame in Winter est un RPG narratif sorti en 2022 sur PC, Nintendo Switch, PS4, PS5 et Xbox Series X/S, développé par PortaPlay. Incarnez Gerda, une infirmière danoise dans un village occupé par les Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale, naviguant entre résistance, collaboration et survie à travers des choix moraux complexes.
Un récit poignant dans l’ombre de la guerre
Gerda: A Flame in Winter vous plonge dans le Danemark de 1943, où Gerda, une infirmière mariée à un Suédois, se retrouve au cœur d’un village sous occupation allemande. Ce RPG narratif met l’accent sur des choix moraux déchirants : aider la résistance, collaborer avec les occupants, ou protéger sa famille à tout prix. La campagne principale, d’environ 6 à 8 heures, est complétée par le DLC “Liva’s Story”, qui explore une autre perspective dans le même village. Les décisions influencent les relations avec les factions (résistants, Allemands, civils) et mènent à plusieurs fins, offrant une rejouabilité solide grâce à des quêtes annexes et des journaux à collecter. Le style visuel, inspiré de peintures à l’huile, et une bande-son minimaliste créent une atmosphère pesante. Bien que l’histoire captive, le gameplay répétitif et quelques bugs mineurs freinent l’expérience. Pour les fans de This War of Mine ou de jeux narratifs comme Papers, Please, c’est une aventure intime, mais imparfaite.
Un gameplay narratif axé sur les choix
Le gameplay repose sur des dialogues à choix multiples et des mécaniques de gestion de ressources, où Gerda utilise son journal pour consigner des informations, résoudre des quêtes, et influencer les événements. Les choix, comme dénoncer un résistant ou voler des médicaments, affectent la confiance des PNJ et débloquent des compétences sociales (empathie, ruse, courage). Les mécaniques de “points d’action” limitent les interactions quotidiennes, obligeant à prioriser entre exploration, dialogues, ou collecte de ressources (nourriture, informations). Le DLC “Liva’s Story” ajoute des quêtes axées sur la manipulation politique, enrichissant la rejouabilité. En streaming, les dilemmes moraux et les interactions avec des personnages comme Anders, le mari de Gerda, captivent, mais les tâches répétitives (aller-retour dans le village) et les bugs occasionnels (animations bloquées) frustrent. Les performances sont fluides sur PC et PS5 (60 FPS, 1080p), mais la Switch souffre de ralentissements en mode portable. Ce gameplay, immersif mais limité, excelle dans sa narration, mais manque de variété.
Un monde historique intime
Le monde du jeu se concentre sur le village fictif de Tinglev, un microcosme de la vie sous occupation, avec des lieux comme l’hôpital, l’église, ou les ruelles enneigées. Chaque zone, riche en détails (affiches de propagande, flocons de neige), reflète les tensions entre résistants, collaborateurs, et civils. L’exploration est guidée par les quêtes, avec des journaux et objets à collecter qui dévoilent l’histoire du village et de Gerda. Le DLC “Liva’s Story” introduit de nouveaux lieux, comme une ferme isolée, et prolonge l’expérience d’environ 2 heures pour les complétionnistes. En streaming, l’ambiance oppressante et les interactions avec les PNJ (amis, traîtres) captivent, mais le monde restreint et les allers-retours répétitifs lassent. Les performances sont stables sur Xbox Series et PC, mais les temps de chargement sur Switch sont perceptibles. Ce monde, intimiste et évocateur, transporte, mais son échelle limitée peut décevoir les amateurs d’exploration ouverte.
Une direction artistique et sonore immersive
Visuellement, le jeu adopte un style unique de peintures à l’huile, avec des couleurs ternes et des ombres douces qui capturent l’austérité de l’occupation. Les personnages, bien que peu animés, transmettent des émotions fortes à travers leurs expressions et leurs dialogues. La bande-son, composée de piano et de cordes discrètes, souligne la tension et la mélancolie, bien que répétitive dans les longues sessions. Les effets sonores, comme le crépitement du feu ou les pas dans la neige, renforcent l’immersion, mais l’absence de doublage complet (seuls quelques dialogues sont parlés) limite l’impact émotionnel. Les performances techniques sont solides sur PS5 et PC, avec des bugs mineurs (PNJ bloqués) corrigés par des patchs. Sur Switch, des ralentissements en mode portable nuisent à l’expérience. Cette direction artistique, sobre et évocatrice, porte l’histoire, mais manque parfois de dynamisme.
Points forts
- Narration émouvante et choix moraux complexes
- Style visuel unique en peinture à l’huile
- Ambiance historique immersive
- Rejouabilité grâce aux multiples fins
- DLC “Liva’s Story” enrichissant
Points faibles
- Gameplay répétitif (tâches, allers-retours)
- Bugs mineurs (animations, PNJ)
- Ralentissements sur Switch
- Absence de doublage complet
- Monde restreint
Mon avis
Gerda: A Flame in Winter est une expérience narrative poignante, où chaque choix pèse lourd dans un Danemark déchiré par la guerre. En streaming, les dilemmes moraux et l’atmosphère pesante captivent, transformant chaque dialogue en un moment de tension. Cependant, les tâches répétitives et les bugs mineurs, surtout sur Switch, ternissent l’immersion. Comparé à This War of Mine, il est plus intimiste, mais moins fluide dans son gameplay. À son prix (souvent en promotion à 9,99 €, contre 19,99 €), c’est une pépite pour les amateurs de récits historiques sur PC ou PS5, bien que la Switch soit moins recommandée. Un voyage émouvant, mais freiné par ses limites techniques.