Sand Land

Sand Land est un jeu d’action-aventure tiré de l’univers culte imaginé par Akira Toriyama, et plus précisément de son manga one-shot du même nom. Avec son style graphique unique, ses personnages loufoques et son monde désertique à la Mad Max, le titre propose un mélange d’action, d’exploration et de mécanique RPG dans un univers post-apo aussi drôle que désespéré.


Un monde assoiffé d’eau… et de baston

L’histoire de Sand Land se déroule dans un monde ravagé par la sécheresse. L’eau est devenue une ressource rare, contrôlée par un roi tyrannique. C’est dans ce décor que l’on incarne Beelzebub, le prince des démons, accompagné du shérif Rao et du vieux démon voleur Thief. Ensemble, ils partent à la recherche d’une source d’eau légendaire. Le ton est léger, souvent comique, mais toujours empreint de satire sociale, fidèle à la plume de Toriyama.

Direction artistique : Toriyama dans toute sa splendeur

Visuellement, Sand Land est une véritable lettre d’amour au style d’Akira Toriyama. Le chara-design est immédiatement reconnaissable : muscles surdimensionnés, machines farfelues, expressions exagérées. Le moteur graphique Cel-Shading rend justice au manga original, avec un rendu proche de l’animation 2D. Le désert semble vivant, les ombres jouent sur les reliefs, et les personnages débordent d’expressivité. C’est un régal visuel pour les fans du créateur de Dragon Ball, mais aussi pour ceux qui apprécient les styles artistiques affirmés et singuliers.

Gameplay entre exploration et action explosive

Le gameplay de Sand Land repose sur une boucle simple mais efficace : exploration du monde ouvert, combat, amélioration d’équipement, et progression de la quête principale. La grosse particularité vient des véhicules customisables : tanks, motos, mechas… chacun a son propre style et ses capacités. On passe fréquemment du corps-à-corps déjanté aux affrontements mécaniques façon shooter. Les sensations sont bonnes, surtout lorsqu’on combine les gadgets et modules pour créer un engin de guerre sur mesure. L’évolution est fluide, avec un arbre de compétences bien pensé, et une sensation de montée en puissance agréable.

Un monde semi-ouvert qui donne envie d’être fouillé

Le désert n’est pas qu’un décor : c’est un terrain de jeu rempli de camps ennemis, de coffres, de zones cachées et de boss secondaires. Même si certaines zones sont un peu vides, la variété des biomes et des environnements (canyons, ruines, villages, usines) renouvelle l’envie d’explorer. Les quêtes annexes sont classiques mais efficaces, souvent humoristiques, avec des personnages secondaires décalés. La carte évolue au fil de la progression, et la base principale se développe au fur et à mesure, apportant un vrai sentiment d’aventure continue.

Ambiance sonore et doublage

La bande-son alterne entre thèmes désertiques et musiques dynamiques en combat. Rien de révolutionnaire, mais cela accompagne bien l’action. Le doublage japonais (ou anglais selon les préférences) est bien interprété, avec des voix qui collent aux personnages. Mention spéciale au traitement des cinématiques : très bien animées, elles gardent le ton humoristique sans tomber dans le ridicule. L’équilibre entre sérieux et burlesque est réussi, dans la pure tradition des récits de Toriyama.

Points forts

  • Direction artistique fidèle et superbe (cel-shading + design Toriyama)
  • Gameplay varié : combats au sol + véhicules personnalisables
  • Univers post-apo original et humoristique
  • Exploration agréable, monde semi-ouvert vivant
  • Personnages charismatiques et dialogues savoureux

Points faibles

  • Structure de missions parfois répétitive
  • Quelques zones un peu vides ou sous-exploitées
  • Caméra capricieuse lors de certains combats rapprochés

Mon avis

Sand Land est un vrai bol d’air brûlant dans un paysage vidéoludique saturé de productions formatées. Sans prétendre révolutionner le genre, il offre une aventure attachante, rythmée, pleine de charme et de personnalité. Que l’on soit fan de Toriyama ou simple amateur d’action-RPG coloré, c’est un jeu qui fait sourire, surprend par son univers et s’apprécie comme un manga interactif. À la fois hommage et expérience originale, Sand Land mérite sa place dans toute ludothèque un peu curieuse.

Sand Land
10
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